En Cornouaille, le four a souvent été construit indépendamment des autres bâtiments. Il servait aux habitants du quartier. La gueule du four est en pierres de taille, fréquemment en plein cintre. La voûte est aussi en pierres. Une couverture en mottes protège la construction des intempéries.
Les habitudes variaient d'une commune à l'autre. Environ une fois par semaine, le four était chauffé à l'aide de fagots, les cendres enlevées, les pierres humidifiées. Une trompe annonçait alors que chacun pouvait apporter ses tourtes de pâte levée.
Le four à pain du Cosquer
La gueule du four de Kerantalgorn
La voûte noircie(Kerantalgorn)
Pendant la cuisson qui durait trois heures environ, l'ouverture du four était fermée par une plaque de fonte ou une planche en bois maintenue par une grosse pierre, le tout bien calfeutré par de l'argile ou de la bouse de vache. Au 18è siècle, c'est l'orge, parfois mêlé de seigle, qui servait à faire le pain. Au 19è siècle, on cuisait surtout du pain de seigle ou de méteil, mélange de seigle et de froment.
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| Un autre four à Kerantalgorn. |
Les fours servaient également, selon les occasions, à cuire des rôtis ou des tripes, du far, des gâteaux. Les fours de campagne seront de moins en moins utilisés à partir du moment où des boulangers viendront s'installer dans les bourgs.
Le four de Kerdallé
Inscription sur le four de Kerdallé
Le four de Kerdalidec (St-Philibert)
Localisation de quelques fours à pain sur la commune de Trégunc.
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Références :
- Le paysan breton et sa maison - T2. La Cornouaille - Editions de l'Estran 1988
- Ar Boued - Pratiques alimentaires de Bretagne - Skol Vreizh 1982
1 commentaire:
Très beau reportage sur sur notre patrimoine !
Je sens d'ici l'odeur du bon pain ... Sur la commune du Trévoux ( d'où je suis originaire ) ils avaient remis en service à Kerdavid un de ces fours pour y faire du pain une journée par ans ... Je ne sais s'ils le font toujours .
Amitiés
Yves
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