dimanche 3 juin 2012

Si petit et si vulnérable !

Sur la plage, mettre simplement un pas devant l'autre pour arriver à la mer peut provoquer l'irréparable.





Ce quelconque sable grossier, ces algues séchées si ordinaires, méritent-ils qu'on s'y attarde vraiment ? Y aurait-il donc quelque chose d'étonnant à voir ?


Ils sont nés tout en haut de la plage, à même le sable, trois gravelots à collier interrompu, oisillons cachés dans la végétation clairsemée.


Ils quittent le nid aussitôt, trottinant sur leurs longues pattes, mais si petits, si fragiles dans ce monde hostile. Les prédateurs ne manquent pas dans cet espace ouvert : goélands, corneilles, chiens vagabonds (ils ne savent pas lire l'écriteau leur interdisant l'entrée du site ! )... sans compter les tempêtes ou les grandes marées et leurs monstrueuses vagues  (à leur échelle) qui peuvent les emporter.


Tôt, ils se risquent sur la plage, trotte-menu, mais ne savent où aller. Ils veulent découvrir ce vaste monde. Ils sont déjà capables de se nourrir seuls. Le parent mâle, resté en solitaire auprès d'eux, est très vigilent.


Une alerte et les petits se tapissent sous un tas d'algues sèches et ne bougent plus. Leur seule défense c'est de se rendre le moins perceptibles, immobiles et silencieux. C'est vrai qu'ils sont tout petits. Ils ne pourront voler que dans une trentaine de jours.


Le mâle déploie des stratagèmes pour tenter d'éloigner l'importun. Poussant des cris plaintifs et traînant l'aile, il volette devant lui, comme blessé, s'envole un peu plus loin et reprend ses simulations.


Les petits restent immobiles un long moment, même quand on s'approche d'eux, près, si près, qu'un pas inattentif et non averti pourrait les ... ATTENTION !


Dans les faits, leur chance de survie est infime. L'espèce est en déclin, sérieusement menacée, le plus souvent par l'activité humaine.





2 commentaires:

pierre a dit…

magnifique documentaire, à l´avenir on verra très attention!!

pierre a dit…

on fera ;-)

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