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En venant de la mer on apercevra, au sud du Cabellou, le feu de Pouldohan, à la pointe de Grignalou, divisant la ria en trois branches. Laisser la tour carrée à tribord pour commencer la remontée du Minaouët.
Un sentier côtier se coule au coeur d'une végétation luxuriante, contourne de magnifiques chaos granitiques fait le tour de l'anse en suivant le rivage jusque dans les moindres recoins... ou presque!
La magie de l'endroit s'hume et se contemple à chaque détour, avec délice.
Les pins élancés se serrent, solidaires face aux assauts des tempêtes hivernales, perchoirs occasionnels pour les aigrettes.
D'un battement d'ailes puissant et lent, l'échassier blanc aux pattes noires et aux doigts jaunes vient se poser sur la vase, au ras de l'eau.
En eaux peu profondes, c'est son lieu de chasse habituel. On l'observera se tenant sur une patte et remuant la vase de l'autre pour piéger les petits poissons et les ramener vers son long et puissant bec.
Plus craintifs, les hérons trouvent, au fond de la ria, un asile qui leur convient.
Bientôt, une digue de pierres barre le lit de la rivière. Elle constitue le barrage de la retenue d'eau du moulin à mer. Au delà, un étang se remplit à chaque marée montante. Il servait, au reflux, à faire fonctionner le moulin. Le sentier emprunte cette digue pour passer d'une rive à l'autre de la ria.
Dans ce cadre propice, la végétation arbustive prospère harmonieusement : chênes, frênes, merisiers, poiriers sauvages, aubépines,...
A l'automne, les pruneliers ou épines noires couverts de lichens donnent à goûter l'âpreté de leurs baies violettes.
A marée montante, la brise légère venant du large ride à peine les flots et rafraîchit l'atmosphère. Bientôt la passe entre deux rochers, large de moins de vingt mètres se remplit d'eau et autorise la montée ou la descente des bateaux de plaisance.
Le chantier du Minaouët assure l'entretien, la réparation et l'hivernage, dans le respect des normes environnementales.
Les kayakistes saisissent l'occasion pour passer et découvrir un plan d'eau qui s'élargit peu à peu.
Aux grandes marées, la mer viendra lécher, voire submerger, les plantes halophiles telle l'obione qui adore avoir les pieds dans l'eau salée. Un traquet motteux, perché sur le rocher semble monter la garde.
Le statice de Dodart ou lavande de mer est une plante protégée. Elle croît sur les zones sablonneuses.
La salicorne bien charnue se fait belle dans les derniers rayons de soleil de la journée... en attendant de se retrouver, peut-être un jour, confite dans du vinaigre !
Sur un bras de mer qui va vers le Cabellou, l'ancien et le nouveau se côtoient. L'un ne sort plus, un peu oublié sans doute, l'autre s'impatiente de voir la vague le porter.
Au large, c'est le retour à terre pour les visiteurs qui se sont rendus pour la journée sur les îles de Glénan.
3 commentaires:
Comment ? je ne suis pas la seule amoureuse de ce coin de paradis ? bizarre !!...
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