mercredi 9 juin 2010

Les dunes de Trévignon en fleurs.

A Trévignon, aux mois de mai et de juin, de nombreuses plantes fleurissent sur la dune littorale souvent balayée par les vents et les embruns, submergée parfois par les vagues. La mobilité du sable, la nature du sol, sa perméabilité, sa salinité, son humidité, l'exposition aux éléments climatiques façonnent le paysage dunaire.


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Plusieurs zones de végétation, pas toujours nettement marquées, se succèdent depuis le haut de plage très exposé jusqu'à la zone humide ou buissonnante, plus abritée.



Le pourpier pousse en haut de plage ou dans les zones sableuses. Il résiste à l'eau de mer et à l'ensevelissement. C'est la première plante que l'on rencontre en remontant de la mer.



Le cakilier croît également dans les sables ou les graviers, à la limite des laisses de vives eaux.



Sur la dune vive ou mobile souvent dégradée, l'oyat a été planté pour améliorer la fixation du sable. L'oyat n'aime pas le sol salé mais résiste à l'ensablement en développant de nouvelles pousses. Ainsi, il se répand peu à peu.



L'euphorbe, aux fleurs d'un vert jaunâtre s'enracine profondément dans le sable de la dune vive.



L'élégante giroflée des dunes résiste bien à la sécheresse grâce aux poils et aux glandes qui la recouvrent.



Le liseron des sables aux feuilles charnues s'accroche fermement à la dune mobile. Le liseron des champs dont la fleur est ici visitée par un œdémère rampe sur le sol.



Les fortes touffes du chou marin s'enracinent dans le sable ou les galets. Les fleurs, parcourues par une punaise du genre capsode, donneront des fruits qui pourront être dissiminés par l'eau de mer.



La fleur du pavot cornu rappelle celle du coquelicot, mais elle est jaune d'or. Cette plante aux feuilles épaisses et poilues recherche les sables fertilisés par la décomposition des algues.


Comme des pompons, les douces et moëlleuses queues de lièvre sont caractéristiques des pelouses dunaires fixées.


La rose pimprenelle préfère la dune herbeuse fixée ; la petite pimprenelle aux stigmates rouges dégage une odeur de concombre.


Au bout d'une longue tige cylindrique, l'ail s'apprête à offrir ses fleurs pourpres regroupées en une lourde tête sphérique.


Le plantain corne de cerf, aux feuilles ramifiées comme les bois du cervidé, se rencontre communément dans les lieux secs, sableux ou rocailleux. Quand il ne reste plus que lui sur la dune fixée, cela signifie qu'elle se dégrade et s'apprête à devenir mobile.


La camomille romaine recherche les milieux humides de la dune ou à proximité de l'étang.


La ravenelle maritime ou radis maritime est assez fréquente sur les sables du littoral.


Un zygène aux ailes irisées, noir verdâtre, tâchetées de rouge, se repose sur son hôte, le lotier pied-de-poule dont le rhizome profondément enraciné dans le sol peut vivre une trentaine d'années.


La bugrane maritime s'étale sur le sol.


Le panicaut des dunes est l'un des meilleurs stabilisateurs des sables mobiles. Il est protégé et sa cueillette est interdite.


Toutes ces plantes participent à la fixation de la dune. Elles se sont adaptées aux conditions difficiles et souvent hostiles de ce milieu grâce à certaines particularités, comme des racines allant chercher l'eau dans les profondeurs du sol, ou un système foliaire qui réduit l'évaporation, ou encore une résistance au vent, au sel de mer, à l'enfouissement.


La surfréquentation humaine, les assauts de l'océan, fragilisent le cordon dunaire. Les actions entreprises, information, plantation d'oyats, mise en place de clôtures visent à protéger la végétation qui ainsi retient les sables poussés par le vent.


Les ganivelles qui, peu a peu, sont ensevelies font aussi barrage à l'avancée du sable. Sur la dune ainsi maintenue, la richesse faunistique est également préservée.


C'est un équilibre toujours précaire qu'il est nécessaire de protéger et de gérer.




Voir aussi : Les plantes dunaires sur Tébéo (Télé Bretagne Ouest). Pascale Costiou, guide animatrice à Bretagne Vivante, nous fait découvrir les plantes des dunes, à Trégunc.

1 commentaire:

Baghdadi RIZZI a dit…

Merci pour les infos et éclaircissements portés sur ce blog. Je encontre souvent ces plantes maintenant j'ai appris leur noms qui m'étais inconnus comme l'oyat ou encore la queue de lièvre.Bref merci pour votre efforts.

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